Mitja Tušek – Bertille Bak

Du au

Centrale

La Centrale présente l’exposition Mitja Tušek & Bertille Bak (10.04 > 24.08.2025).

La peinture de Mitja Tušek se déploie en tableaux et séries nourris de références à l’histoire de l’art et à la culture européenne, du moyen-âge à Ensor en passant par les tests de Rorschach dont les formes rappellent la multitude de représentations et de perceptions possibles d’une image. Les tableaux de Mitja Tušek se jouent des codes de la figuration et de l’abstraction : les peintures figuratives touchent à l’abstraction, tandis que dans celles qui semblent abstraites figurent souvent portraits ou paysages. Les matériaux qu’il utilise – cire, plomb, pigment d’interférence – contribuent par leur pouvoir d’absorption ou de réflexion, à susciter une perception ambiguë de l’image ; on la devine plus qu’on ne la voit et pourtant on en conserve une présence presque palpable. Plusieurs séries de toiles de grand format permettent d’embrasser la diversité des formes que prend la peinture de Tušek. Celle-ci déplace le regard, interroge l’image et son double, le médium et sa matérialité, à partir de la plus petite parcelle d’image, presque le pixel qui se voit zoomé et agrandi, gagnant en densité au fil des strates successives appliquées par le peintre au fil des années.

Pour cette exposition à la Centrale, Mitja Tušek invite l’artiste Bertille Bak. Vidéaste et plasticienne, Bertille Bak porte un regard engagé sur le monde, s’attachant aux récits personnels et collectifs, interrogeant tant la réalité quotidienne des communautés qu’elle rencontre que la représentation que l’on peut (s’) en faire. A travers ses installations et vidéos, « Bertille Bak ne cherche pas à créer une illusion de vraisemblance, mais à dévoiler les coulisses de la construction de toute image et à avertir le public, d’une manière à la fois tendre et loufoque, que l’art n’est qu’un simulacre » (Exposition Abus de Souffle, 2024, Jeu de Paume, Paris).

Exposition

Centrale
Place Sainte-Catherine 45
1000 Bruxelles
MER > DIM 10:30 > 18:00

TICKETS
10,00 € // 6,00 € // 4,00 € // 2,50 € // 1,25 € // 0 €

Fermée le 01.05.2025

Premier dimanche du mois à 11h30 : visite guidée offerte avec le ticket d’entrée

J-117 avant l’ouverture de l’exposition

Commissaire

  • Tania NASIELSKI

Caroline Le Méhauté & Isabella Soupart

Tellus Project

Du au

Centrale

Caroline Le Méhauté & Isabella Soupart : Tellus Project. Une main tenant de la terre

Caroline Le Méhauté & Isabella Soupart
Installation Tellus Project
10.04 > 24.08.2025

L’artiste plasticienne Caroline Le Méhauté et la chorégraphe Isabella Soupart présentent Tellus Project, une installation-performance au croisement de l’art et de la biologie ou bio-art. Le bio-art est un mouvement d’art contemporain prenant pour médium les ressources plastiques offertes par les biotechnologies. Le projet nous invite à repenser notre relation au vivant et à interroger nos pratiques à travers l’art. Prenant la terre sous nos pieds comme point de départ, les artistes font appel au constat que 75 % des sols de notre planète sont aujourd’hui pollués. Unies par leur préoccupation commune pour l’environnement et la matière, le duo investit la Centrale et collabore avec un matériau particulier, une terre d’excavation polluée.

Tellus Project est un travail de recherche initié par Caroline le Méhauté. De ce constat accablant, elle dirige ses recherches vers d’autres pratiques. Une méthode douce et lente permet de participer à remédier à cette pollution, c’est ce qu’on appelle la phytoremédiation. Elle consiste en l’absorption des polluants contenus dans les sols par des plantes hyperaccumulatrices, capables de filtrer et de dégrader une partie des polluants. Au-delà d’un acte symbolique et poétique, la création peut participer au « care », au « prendre soin », pour une résilience du vivant.

Dans Tellus Project, la chorégraphe Isabella Soupart invite un groupe de danseur.euses à se relayer, dans une épreuve d’endurance, physique, rythmique et envoûtante, iels interagissent individuellement ou collectivement en se confrontant à cette terre polluée, qu’on ne peut plus « cacher » : les tas de terre sont ainsi modelés, transformés, déplacés, sculptés tour à tour. Le public est invité à partager cette expérience unique et hypnotique, chacun.e définissant son temps personnel d’expérience. Tellus Project est une éblouissante chorégraphie de corps et de sculptures/installations, inlassablement reconfigurée.

Exposition

Centrale
Place Sainte-Catherine 45
1000 Bruxelles
MER > DIM 10:30 > 18:00

TICKETS
10,00 € // 6,00 € // 4,00 € // 2,50 € // 1,25 € // 0 €

J-117 avant l’ouverture de l’exposition

Juan Agustin David Llosa

My memories are stuck in the white part of your eyes

Du au

Centrale | vitrine

Juan Agustin David Llosa My memories are stuck in the white part of your eyes Deux céramiques posées au sol

Juan Agustin David Llosa
My memories are stuck in the white part of your eyes
23/01 > 30/03/2025

Pour la Centrale | vitrine, Juan Agustin David Llosa présente une installation mêlant l’illustration, la sculpture et le texte. En sélectionnant et façonnant soigneusement chaque objet en céramique, plâtre et acier, l’artiste crée un espace ouvert à l’interprétation. Chaque personne peut se raconter une histoire en parcourant du regard les lignes et les formes des sculptures oniriques de Juan Agustin David Llosa.

Un poème, écrit par l’artiste, s’ajoute à la composition et nous invite à une balade visuelle. Nos yeux peuvent tisser des liens entre les formes, les dessins et les mots.

« My memories are stuck in the white part of your eyes » (Mes souvenirs sont coincés dans le blanc de tes yeux) évoque les souvenirs d’objets perdus, de lieux coincés entre les rêves et la mémoire, pétrifiés dans le blanc du temps.

 Juan Agustin David Llosa (1998, Argentine) vit et travaille à Bruxelles.

Juan Agustin David Llosa a été diplômé d’un master Sculpture et Art dans l’espace à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 2024. Il a également un bachelor en Illustration et Art du Livre à l’Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc.

Exposition

Centrale | vitrine
Rue Sainte-Catherine 13
1000 Bruxelles

Visible en continu

J-40 avant l’ouverture de l’exposition

hosting

artists from Brussels & periphery

Du au

Centrale

Exposition hosting. Vue de l'espace d'exposition, Centrale for contemporary art.

A l’occasion de sa réouverture après les travaux d’aménagement de ses espaces, la Centrale ouvre ses portes avec l’exposition hosting (10.10.2024 > 09.02.2025).

hosting accueille et célèbre la diversité artistique de la scène bruxelloise actuelle, s’ouvrant à la ville, sa périphérie, ses artistes, ses publics. L’exposition se présente comme un immense cabinet de curiosités occupant tous les espaces de la Centrale.

Inspirée de la Summer Exhibition, événement annuel de la Royal Academy de Londres, hosting se base sur un appel à candidatures adressé aux artistes basé.e.s dans la capitale, de toutes générations et de toutes disciplines en arts visuels. Le centre d’art de la ville de Bruxelles a à cœur d’accueillir les artistes tant du centre que de la périphérie, dessinant les contours d’une ville élargie, dont le pourtour constitue ce que l’artiste Pélagie Gbaguidi nomme la 20ème commune de Bruxelles. Accueillant et exposant les œuvres d’artistes aux parcours divers, hosting interroge les notions d’hospitalité, de territoire, de solidarité et d’émergence dans le paysage de l’art actuel.

Des conversations et événements performatifs sont proposés en lien avec ces questionnements.

Un comité artistique assure la sélection des œuvres et le commissariat. Il est composé des artistes invité.e.s Manon de Boer, Pélagie Gbaguidi, Juan Pablo Plazas et Richard Venlet, et de Tania Nasielski, directrice artistique de la Centrale.

La Centrale met en place l’organisation de la vente des œuvres présentées. Le résultat revient intégralement aux artistes. Un fonds solidaire (20 % du résultat des ventes) est redistribué à toustes les artistes participant à hosting.

Artistes :

Dareen Abbas, Özge Akarsu, Mohammed Alani, alias-nb, Nabil Aniss, Flavia Antoniazzi, Amaranta Aranda, Stephane Arcas, Mani Art, Yasmina Assbane, Krista Autio, Esther Babulik, Michèle Baczynsky, Bagnet, Koen Barra, Francesco Battistello, Marianne Behaeghel, Thomas Bernardet, Amélie Berrodier, Dani Bershan, Lucile Bertrand, Floris Boccanegra, Hugo Boccara, Edith Bories, Ariane Bosquet, Lucia Bru, Marc Buchy, Mirko Canesi, Marguerite Canguilhem, Frédéric Castiau, Louiz Castiella, Matthieu Chalmagne, Chameleonian Times, Clément Chantepie, Traian Cherecheș, Aliki Christoforou, Heather Clarke, Eva Claus, Florence Coenraets, Françoise Colpé, Suzanne Corcessin, Berenike Corcuera, Adeline Cros, Céline Cuvelier, Marta Dal Sasso, Amélie de Beauffort, Manon de Boer, Gert De Clercq, Karel De Cock, Hannah De Corte, Thomas De Decker, Yvonne De Grazia, Hamed Dehqan, Liesje De Laet, Brigitte De Mees, Ann De Nys, Eva Deceasstecker, Bernard Declercq, Gérald Dederen, Sara Del Bene, Rodolphe Delacourt, Deborah Deliens, Wolfgang Dengel, Yuna Denis, Ward De Ruddere, Ward Desloovere, Eli Desnot Marsan, Isabelle Detournay, Lena Dewaegenaere, Pablo Diartinez, Carlin Díaz, Thomas Dielman, Monique Dohy, Charlotte Dorn, Laura Dos Santos, Pétros Dourdoufis, Hughes Dubuisson, Celia Ducaju, Maria Dukers, Frédéric Dumoulin, Silio Durta, Lionel Dury, ECOLE MONDIALE (with Filip Van Dingenen), Hamada Elkept, Marius Escande & Sarah Illouz & Alexander Marinus, Élisa Espen, Marion Fabien, Gundi Falk, Lucia Femia, Brooke Ferguson, Colin Fincoeur, Anne Marie Finné, Igor Fouqueray, João Freitas, Philipp Fröhlich, Jean-Luc Gaffarel, Yannick Ganseman, Carmen Gayo Raton, Pélagie Gbaguidi, Pieter Geenen, Dirk Geets, Mark Gillioen, Clémence Godier, Maud Gourdon, Inès Guffroy, Elise Guillaume, Béatrice Guilleman, Fiona Guillemant, Luis Guzman, Ulla Hase, Elodie Hedouin, Michaël Henneaux, HIDDENBRILLAUD, Liliana Hoban, Camille Holdermann, Sophie Holmström, Brigitte Hoornaert & Stéfan Piat, Liudmyla Hots, Léon Huneau, Skender Hyseni, In Care Of, IOxOI, Victoria Iranzo, Chisato Ishiyama, Clément Jacques-Vossen, Marine Kaiser, Kled Kapexhiu, Kristell in Wonderland, Nancy La Rosa, Laurence Langlois, Sven Laurent, Raphaëlle Léaux, Julia Lebrao Sendra, Marie Fleur Lefebvre, Nicolas Magne Lefebvre, Ania Lemin, Lucas Loop, Luciana L. Schütz, Faber Lorne, Carole Louis, Hadrien Loumaye, Léo Luccioni, Anne Marie Maes, Lila Maitre, Lucie Malou, Thier Mans, Virgilio Martini, Nicolas Mayné, Thomas Mazzarella, Mélisande McBurnie, Hélène Meyer, Marie Michalikova, Marta Mo, Yukali Modéran, Hélène Moreau, Antoine Morice, Chrystel Mukeba, Anne Niveau, Rita Nobre, Christian Noirfalise, Ooops I Drew It Again, Marina Osadtchouk, Hamida Ouassini, Alice Pandolfo, Claudio Pantò, Flavia Parone, Adèle Pasquier, patrickvanghendt, BLAISE PATRIX, Pauvre Terre (Pauline Sesniac & Luca Reverdit), Sébastien Pauwels, Carmen Pazos Magariños, Nine Perris, Prune Perris, Dominique Piérard, Melissa Pinon, Nicolas Piret, plæd, Juan Pablo Plazas, Jérôme Porsperger, Céline Prignon, Anouk Rabot, Luka Rakol, Kamand Razavi, Alex Reynolds, Badi Rezzak, Marija Rinkeviciute, Matthias Roche, Lucas Roman, Jonathan Rosić, Amber Roucourt, Sandra Rouffignac, Valérie Rouillier, François Röze, Melissa Ryke, Elina Salminen, Patricia Sartori, Judith Scée, Valérian Schatten, Schizosteph, Amélie Scotta, Jimmy Scour, Anna Simon, Pierre Sohie, Lois Soleil, Nathan Solioz, Diane Stordiau, Straussphère, Laure Stroobandt, Merzedes Sturm-Lie, Laurent Suchy, TAMILA (Tengo Eminashvili), Malika Tarhach (malyqa), Erik Thys, Elio Ticca, Nina Tomàs, Morgane Trebus, Tim Trenson, ZETA TSERMOU, TUUURTLE (Dominique Raphaelle Ringler, Founder & Gaëtane Bibot & Sophie Lévy & Tania Wolski), Céline Vahsen, Anne van de Star, Charlotte Van de Velde, Ariane Van Dievoet, Leen Van Dommelen, Nadia van Gelder, Armand Van Mastrigt, Corin Vanden Berghe, Nathan Vandenberghe, luc vandervelde lux, Dimitri Vangrunderbeek, Lau Ve, Tatiana Vejic, Richard Venlet, Maj-Britt Verheijen Van Dyck, Laura Viale, Adèle Violette, Colin Waeghe, Antoine Waterkeyn, Susanne Weck, Saskia Weyts, WIP COLLECTIVE, Sarah Wouters, YAMABXL, Yonghi Yim, Anna Zanichelli, Eyad Zoudi.

Exposition

Centrale
Place Sainte-Catherine 45
1000 Bruxelles
MER > DIM 10:30 > 18:00

TICKETS
15,00 € (pass) // 10,00 € // 6,00 € // 4,00 € // 2,50 € // 1,25 € // 0 €

Premier dimanche du mois à 11h30 : visite guidée offerte avec le ticket d’entrée

Il vous reste 57 jour(s)
pour découvrir l’exposition

Commissaire

  • Tania NASIELSKI

Gladys Sauvage

Nous ne sommes pas rentables

Du au

Centrale | vitrine

Gladys Sauvage construit son métier de dentelle dans la Centrale | vitrine.

Pour la Centrale | vitrine, Gladys Sauvage questionne notre rapport au geste et à notre pouvoir de création en proposant une installation performative et évolutive. A quelques rues de la Grand-Place, berceau des dentellières, elle crée une dentelle aux fuseaux au sein de la vitrine, à l’image des dentellières bruxelloises.

A la fin du XIXème siècle, les dentellières jouaient encore de leurs fuseaux dans les vitrines bruxelloises. L’ère industrielle puis l’automatisation ont aujourd’hui rendu cet artisanat presque obsolète. Plus assez rentables, les dentellières ont disparu.

Gladys Sauvage construit son métier de dentelle spécifiquement pour la Centrale | vitrine. Penser et construire son outil de travail est une manière pour l’artiste de se réapproprier ce savoir-faire. Elle fait corps avec son métier de dentelle tel une extension de ses mains. A travers cette technique d’antan au geste lent, Gladys Sauvage interroge le concept de production de masse et de rentabilité.

La dentelle ou le mycélium se propage dans la vitrine tout au long de l’exposition. L’artiste y œuvre en temps réel à différents moments : les 19 et 20 septembre, les 9, 10, 11, 12 et 13 octobre et les 13, 14, 15, 16 et 17 novembre 2024.

 

Gladys Sauvage (1995, FR), vit et travaille en France.

Gladys Sauvage est diplômée d’un Master en Tapisserie, Arts textiles à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles en 2020. Elle a également acquis le certificat Styliste de mode à l’Atelier Chardon Savard de Nantes. La dentelle aux fuseaux est le médium au cœur de sa pratique artistique.

 

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Exposition

Centrale | vitrine
Rue Sainte-Catherine 13
1000 Bruxelles

Visible en continu

Il vous reste 29 jour(s)
pour découvrir l’exposition

Maren Dubnick

ACCUMULATOR

Du au

Centrale | vitrine

Exposition ACCUMULATOR, Maren Dubnick & Clémentine Davin, Centrale | vitrine, vue depuis la rue Sainte-Catherine

La Centrale présente l’exposition ACCUMULATOR de Maren Dubnick à la Centrale | vitrine (04.04 > 01.09.2024).

À l’heure où la Centrale s’engage dans un important processus de transformation de ses espaces dédiés à l’accueil de ses expositions et de ses publics, réaffirmant, de fait, sa nouvelle identité, Maren Dubnick (artiste plasticienne) et Clémentine Davin (curatrice) réactivent la fonction initiale du lieu, dans le but de proposer une traversée sociale et historique du centre d’art, autrefois 1ère centrale électrique de la Ville de Bruxelles. Via une installation qui prend place au sein de la Centrale | vitrine, le duo pose un regard sur l’évolution des usages de l’électricité et de leur impact sur nos sociétés contemporaines, tel un trait d’union métaphorique entre les vies passée et future de la Centrale.

Le duo artiste-commissaire

Maren Dubnick, plasticienne & Clémentine Davin, historienne de l’art et critique d’art, se sont rencontrées à Bruxelles en 2018. Depuis, elles collaborent de manière régulière au développement de leurs projets respectifs, et plus spécifiquement sur les questions relatives à la médiation et à la place de l’art dans la société. Leurs préoccupations communes sont multiples mais, avant tout, elles partagent un intérêt marqué pour les démarches artistiques collaboratives qui visent à démocratiser l’art. En 2021, elles travaillent ensemble à l’élaboration d’un projet de résidence-laboratoire intitulé « Axis-Mundi de l’ancrage au Monde », soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de son appel à projets Un Futur pour la Culture 2021-22.

Maren DUBNICK (°1972, BE/DE) met en œuvre et en espace des stratégies d’empilement et d’enroulement qui visent à questionner notre rapport au temps. Telle une représentation de l’infinité, sa pratique s’exerce selon un procédé répétitif voire méditatif qui requiert à la fois maîtrise et patience.

Clémentine DAVIN (°1985, FR) travaille depuis de nombreuses années aux côtés des artistes en participant activement à la réalisation de leurs expositions et projets. Par ailleurs, elle est une contributrice régulière des revues d’actualité artistique l’art même et Flux News et, depuis 2022, membre du conseil d’administration de Fédération des Arts Plastiques (FAP).

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

 

 

 

 

 

Exposition

Centrale | vitrine
Rue Sainte-Catherine 13
1000 Bruxelles

Visible en continu

Artist

Commissaire

  • Clémentine DAVIN

Antoinette d’Ansembourg

"From the ground, with love"

Du au

Centrale | vitrine

La CENTRALE présente l’exposition « From the ground, with love » d’Antoinette d’Ansembourg à la CENTRALE | vitrine (23.11.2023 > 17.03.2024).

L’étrangeté intemporelle qui émane des installations d’Antoinette d’Ansembourg, l’artiste la puise sur le territoire de la ville, celui où champignonnent quotidiennement de nouveaux chantiers. Eventrant les bâtiments et excavant les rues, ceux-ci mettent à nu les réseaux aériens ou souterrains de câbles qui l’alimentent de leurs fluides ou de leurs flux électriques tel un être vivant. Dans ces domaines interdits au public et à la temporalité́ incertaine, l’artiste relève les accointances entre les décombres et les plantes qui ont la capacité de croître dans des environnements hostiles. Elle est sensible à ces modifications de la nature des êtres et des choses, à leur potentialité́ transgénique. C’est une « confrontation entre la construction humaine et le développement de la nature » qu’Antoinette d’Ansembourg interroge dans la construction même de ses installations, où se forgent d’indicibles mutations, et où naissent des organismes hors nature, issus de la combinatoire improbable du vivant et du déchet.

 

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

 

Photo © Harold Lechien

Exposition

CENTRALE | vitrine
Rue Sainte-Catherine 13
1000 Bruxelles

Visible en continu

Commissaire

  • Tania NASIELSKI

Sofhie Mavroudis

A bread in the wall

Du au

CENTRALE | box

Sofhie Mavroudis présente l’exposition A bread in the wall à la CENTRALE | box (23.11.2023 > 17.03.2024).

L’artiste y questionne la notion de transmission, notamment à travers la langue et les traditions.

Partant d’une connaissance incomplète de sa langue paternelle, elle utilise le geste comme initiateur d’un changement d’état et confère aux différents objets ainsi créés une symbolique qui leur est propre.

Au départ d’un livre écrit en grec dont l’artiste efface les mots dont elle ne comprend pas le sens, elle recherche un procédé de création permettant la transformation de cet objet ayant perdu son rôle premier de transmetteur d’histoire, en un processus proche de la résilience.

Lauréate CENTRALE for contemporary art – Carte de Visite ARTopenKUNST 2021

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Exposition

CENTRALE | box
Place Sainte-Catherine 44
1000 Bruxelles
MER > DIM 10:30 > 18:00

TICKETS
0 €

L’art de rien

Du au

CENTRALE | hall

La CENTRALE présente l’exposition collective L’art de rien (23.11.2023 > 17.03.2024).

L’exposition collective L’art de rien rassemble des artistes, majoritairement bruxellois·es, qui partagent le talent du moindre geste ainsi qu’une prédilection pour les matériaux humbles : à des fins esthétiques et poétiques, ils et elles réemploient et détournent des matériaux pauvres ou redonnent une dignité à des objets usuels, ordinaires – de ceux que l’on déclasse, une fois consommés, dans le chaos ménager du monde moderne. Cette sélection d’artistes invité·e·s est complétée – avec humour et poésie – par un choix d’œuvres puisées dans la collection de François de Coninck ainsi que dans le formidable cabinet de curiosités contemporaines de Galila Barzilaï Hollander, dont on connaît la passion sensible pour l’objet incongru, en faisant la part belle à des artistes internationa·ux·les.

« Les œuvres faites avec presque rien me touchent profondément. De la tête de taureau composée d’un guidon et d’une selle de vélo par Picasso aux productions fragiles et poétiques de l’Arte Povera, tout m’enchante quand pauvreté rime avec générosité. Tout m’étonne, me questionne, m’amuse et me séduit dans cette économie de moyens au service d’un geste artistique. Ce qui fait sourire des yeux donne à penser. Et il suffit d’un rien pour déplacer et donc renouveler le regard qu’on porte sur les choses. Aujourd’hui, je suis d’autant plus sensible à la poétique du moindre geste que l’art actuel me semble marqué, comme d’autres champs de production et de consommation, par la prolifération des matériaux et des moyens technologiques coûteux, hélas souvent destinés à épater la galerie. A l’opposé, le dépouillement formel des œuvres nées de presque rien donne un surcroît de sens, et de beauté, à leur infime présence en ce monde clinquant. » – François de Coninck, curateur invité

 

 

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Exposition

CENTRALE | hall
Place Sainte-Catherine 44
1000 Bruxelles
MER > DIM 10:30 > 18:00

TICKETS
10,00 € // 6,00 € // 4,00 € // 2,50 € // 1,25 € // 0 €

Premier dimanche du mois à 11h30 : visite guidée offerte avec le ticket d’entrée

Antoine Waterkeyn

Sapristi, Sorcellerie et saint Sacrilège

Du au

Centrale | vitrine

La pratique artistique d’Antoine Waterkeyn se manifeste par l’écriture et la réécriture perpétuelles d’intrigues et de constructions narratives. Il joue avec les archétypes et les personnages issus de romans célèbres ou de notre mémoire collective. Dans l’ensemble de ses œuvres, la narration est laissée volontairement ouverte à l’interprétation.

Pour son exposition à la CENTRALE | vitrine, Antoine Waterkeyn présente une installation de figures peintes plus grandes que nature. L’artiste s’inspire aussi bien de la figure monstrueuse du Cœur de chien de Mikhail Boulgakov que de la Cour des Miracles du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. A partir de ces récits, Waterkeyn imagine un concours Eurovision pour les intellectuel.le.s, réunissant les lauréat.e.s d’une catégorie atypique, peu récompensée : une collection d’anti-héros et de méchant.e.s de la culture populaire.

L’artiste nous renvoie ainsi aux figures marginalisées de la Cour des Miracles du Moyen-Âge : mendiant.e.s, truand.e.s, vagabond.e.s se faisant passer pour des infirmes dans les rues de Paris pour tromper les passant.e.s. Comme par miracle, à la nuit tombée, ils et elles se remettent à marcher normalement, à retrouver la vue ou l’usage de leurs membres.

En rassemblant ces personnages iconiques, Antoine Waterkeyn rend hommage aux anti-héros de sa collection. L’artiste tend ainsi aux passant.e.s de la rue Sainte-Catherine un miroir inversé de la société dominante actuelle.

 

― Où suis-je ? dit le poëte terrifié.

― Dans la Cour des Miracles, répondit un quatrième spectre qui les avait accostés.

― Sur mon âme, reprit Gringoire, je vois bien les aveugles qui regardent et les boiteux qui courent ; mais où est le Sauveur ?

Ils répondirent par un éclat de rire sinistre.

Le pauvre poëte jeta les yeux autour de lui. Il était en effet dans cette redoutable Cour des Miracles, où jamais honnête homme n’avait pénétré à pareille heure ; cercle magique où les officiers du Châtelet et les sergents de la prévôté qui s’y aventuraient disparaissaient en miettes ; cité des voleurs, hideuse verrue à la face de Paris ; égout d’où s’échappait chaque matin, et où revenait croupir chaque nuit, ce ruisseau de vices, de mendicité et de vagabondage, toujours débordé dans les rues des capitales ;

ruche monstrueuse où rentraient le soir avec leur butin tous les frelons de l’ordre social ; hôpital menteur où le bohémien, le moine défroqué, l’écolier perdu, les vauriens de toutes les nations, espagnols, italiens, allemands, de toutes les religions, juifs, chrétiens, mahométans, idolâtres, couverts de plaies fardées, mendiants le jour, se transfiguraient la nuit en brigands ; immense vestiaire, en un mot, où s’habillaient et se déshabillaient à cette époque tous les acteurs de cette comédie éternelle que le vol, la prostitution et le meurtre jouent sur le pavé de Paris

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831), extrait

Exposition

CENTRALE | vitrine
Rue Sainte-Catherine 13
1000 Bruxelles

Visible en continu

Commissaire

  • Tania NASIELSKI