CENTRALE Cinema ONLINE – Carte blanche Xavier Noiret-Thomé

Carte blanche Xavier Noiret-Thomé
09.12, 18:00 > 10.12, 09:00
Online

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Le travail de Xavier Noiret-Thomé est une appropriation permanente et amoureuse de l’histoire de l’art et de la peinture en particulier. Tous les artistes présentés dans cette sélection de films sont des représentants importants du panthéon de l’artiste. Ils perpétuent pour lui la figure héroïque et solitaire de l’artiste.

Francis Picabia ou l’auberge espagnole de Yves Kovacs
Couleur, 27’, 1976, FR

« Francis Picabia est un grand modèle pour moi. Artiste inclassable sur toutes les barricades de la modernité, Dandy-Dada à la vie romanesque et débridé. Il continue de rendre perplexe bon nombre d’historiens de l’art dans son refus d’être enfermé dans un style et en brisant toutes les conventions établies. Il est peut-être la figure picturale la plus singulière et la plus influente du vingtième siècle.»

Enfermer Picabia en 27 minutes est une gageure. L’homme est passionnant et insaisissable : grand séducteur, collectionneur de femmes et de voitures, passionné de vitesse, amateur de fêtes et de luxe, haïssant la répétition et l’ennui, il est constamment en mouvement dans sa vie et dans son oeuvre, puisqu’il a laissé 10.000 tableaux, traversé 11 périodes et écrit des textes de grande qualité. Pour dire ce foisonnement, quelques témoins – des « Madame Picabia » encore de ce monde – des admirateurs comme J.F. Lyotard et Denis Roche et des documents d’archives. Son travail commenté, anecdotisé, lu psychanalytiquement, comme une machine érotique est accompagné d’une musique illustrative, jazz ou Tino Rossi. Picabia était-il comme il se définit « l’antiartiste par excellence, un monstre quoi ? ». Si le film ne peut répondre à cette question, il a le mérite de la poser et de la mettre en images documentaires.

L’horrible, bizarre et incroyable aventure de monsieur Tête de Jan Lenica
Couleur, 13’, 1959, FR

« J’ai découvert le film de Jan Lenica à l’occasion de cette demande de programmation. Son dessin vif et libre, associé à l’univers absurde et oppressant d’Eugène Ionesco, a fait écho en moi à l’exposition que nous étions en train de penser avec Henk Visch. »

Un film d’animation qui voit la rencontre de Ionesco et de Lenica et remporte le prix Emile Cohl. Une métaphore sur un individu libre et un univers oppressant. Un grand classique de la réflexion où l’on perd sa tête et où on la retrouve remplie de plomb. L’important est le texte de Ionesco, simple, si simple qu’il est tragique (lire son théâtre) et de l’univers graphique d’un cinéaste polonais qui joue sur les ruptures de ton, les changements de couleurs, et de la violence cachée sous le charme.

 

En partenariat avec le Centre du Film sur l’Art.

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