Lisbeth MARIT

Du au

Galerie Bortier

Mes œuvres sont très variées par la forme et l’utilisation des matériaux. C’est ainsi que je crée des récits vidéo, des photos imprimées, des sculptures, des performances et des installations. Toutes ces expressions se nourrissent de l’exploration d’un seul et même sujet.
Rien n’est fixe, tout s’envole et vole en retour.
Le souvenir me fascine. Quelque chose est là. Et puis s’en va à nouveau. Je tente de reconstruire ce qui s’est envolé. Le souvenir est en transit. Nous ne pouvons raconter deux fois la même histoire. Nous ne sommes pas constamment la même personne. Les regards autour de nous exercent leur influence et font basculer notre propre regard dans le miroir.
Je fais silence un moment, je prends des instantanés. Je présente une seule image tachée par les traces d’un événement. Je pousse mon public à une confrontation corporelle, par le biais d’une pose inhabituelle de leur corps, comme tentative d’ouvrir une porte vers un moment oublié. Le souvenir est puissamment nourri par un déplacement corporel. L’action met en question.
Je veux activer par ce que je fais le souvenir qu’a le corps du spectateur. Le corps bouge, le corps agit et fait. Automatisé, il exécute certaines actions qui sont en relation avec ce qu’il éprouvait naguère. Le souvenir du corps est complété et revu. Le corps fait le premier pas, la réflexion suit.

©Lisbeth MARIT

Exposition