Les oeuvres de Gregory Buchert se déclinent principalement en vidéos et performances, et sont nourries de nombreuses références littéraires (Joyce, Perec, Gide ou Calvino). Jouant sur les notions d’échec et d’irrésolu, les récits qu’il imagine, dont il est tour à tour protagoniste ou conteur, interrogent notre besoin d’achèvement. En quelques gestes ténus, dont découlent souvent des situations rocambolesques, son travail nous propose des pistes de réflexion sur l’être au monde de l’artiste, mais aussi, par extension, de chacun d’entre nous. Depuis deux ans, Gregory Buchert mène également une « enquête de terrain » visant à interroger ce que deviennent les oeuvres d’art qui, au sortir du temps d’exposition, n’entrent dans aucune collection, et réintègrent l’anonymat des appartements, des maisons ou des ateliers de leur auteur. Ces recherches, comme une tentative d’autocritique, questionnant l’art comme pratique aboutie de l’encombrement, ont donné lieu à une performance intitulée « Le Musée domestiqué », présentée en février 2015 au Centre Georges Pompidou, dans le cadre du festival Hors-Pistes. Représenté par la galerie Jérôme Poggi, le travail de Gregory Buchert a été notamment exposé à la Kunsthaus Baselland (Bâle), au CRAC Alsace, au FRAC Bretagne, au Loop festival de Barcelone, à la Motorenhalle de Dresde, ainsi que dans la galerie Jeanine Hofland (Amsterdam). En 2011, son film « 858 pages plus au sud » a remporté le prix Analix, décerné par la journaliste Laure Adler et la galeriste Barbara Polla. Ses oeuvres sont présentes dans la collection départementale d’art contemporain de Seine Saint-Denis et du FRAC Alsace.
© Gregory BUCHERT
Exposition