Lauréats de l’appel à projets pour jeunes artistes plasticiens résidant à Bruxelles, les frères jumeaux chinois GUO, récemment diplômés de l’atelier de peinture de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, ont été sélectionnés par un jury professionnel sur la base de leur projet « SEEK • 寻 » (chercher). Déjà lauréats du prix des artistes de ‘Carte de visite’ * (2015), leur travail fascine tant par la thématique que par la grande maîtrise technique.
Toutes les oeuvres des frères Guo résultent d’un mystère et d’une fascination ; à l’instar de leur gémellité, le premier regard ne révèle pas les différences ou les similarités…
Ce qui frappe d’emblée chez les frères Guo, c’est leur détermination à mener leur projet de vie artistique commune. En juin 2015, ils terminent leur master en peinture à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles ; en septembre, bien décidés à approfondir leur maîtrise technique, ils entament un master en gravure avec comme objectif un doctorat en peinture, où ils exploreront les potentialités de la peinture à travers les nouvelles technologies (machine et ordinateur) ; ils sondent aujourd’hui déjà en leur atelier les ressources d’une machine à peindre…..
En Chine, encouragés par une mère médecin mais aussi danseuse, les frères sont tombés dans le chaudron de l’art dès l’âge de douze ans ; Ruifu suit une formation en peinture monumentale tandis que Weifu étudie la gravure.
Ils s’installent d’abord en France (2011) puis à Bruxelles en 2013.
Leurs oeuvres sont le reflet de leurs caractères, qui se rejoignent sur la toile, le bois ou le papier. Ruifu est expansif, Weifu plus réservé ; l’un affectionne les grands formats, l’autre recouvre le support d’une trame serrée formant labyrinthe.
Tandis que Ruifu ouvre l’horizon sur l’univers, Weifu dévoile l’infinie complexité du chemin de la vie humaine. Ce fascinant travail à 4 mains offre des oeuvres denses, qui ne se livrent pas au premier regard et dégagent, au final, une sérénité comme expression d’une certaine philosophie orientale. Selon les frères Guo, « l’art peut consoler l’âme humaine et faire réfléchir ». Ils revendiquent leur place au sein d’une « génération responsable et durable ».